• Effet sur l'organisme

    Les effets de la dépendance à l'alcool sur le corps humain

      Effet sur l'organisme

      L’alcoolisme est une maladie, dont le symptôme principal est la totale dépendance à l’alcool. La dépendance à une substance, une molécule est de deux types : la dépendance psychique et la dépendance physique. Ici la dépendance psychique à l’alcool se ressent par un besoin profond de boire, elle est donc plutôt modeste. Mais la dépendance physique est beaucoup plus conséquente : en effet le sevrage alcoolique (période pendant laquelle on arrête de boire le moindre alcool) entraine des tremblements, des douleurs ou des confusions mentales et même parfois des hallucinations. Pour résumer, le sevrage alcoolique entraîne différents problèmes, ce qui peut empêcher la désintoxication tellement les crampes ou raideurs musculaires sont douloureuses.

      

    Effet sur l'organisme

      

         La molécule d’alcool, l’éthanol est la cause de la dépendance. Elle met une demi-heure après ingestion pour atteindre l’intestin grêle, passer dans le sang et par conséquent commencer à faire effet. Par exemple, elle agit sur l’humeur, donne une sensation de chaleur, et peut faire perdre l’équilibre. En effet, l’alcool, en se propageant dans le cerveau chamboule l’oreille interne et provoque un changement de densité du gel contenu dans celle-ci. Les signaux perçus par l’oreille interne sont donc brouillés, et les membres ne suivent plus.

         Mais les effets les plus destructeurs et handicapants de l’alcool concernent le cerveau. Il est prouvé que l’alcool diminue la substance grise (jusqu’à 20% dans les régions frontales). Par ailleurs, cette étude a permis de révéler que l’âge du premier contact avec l’alcool était déterminant : plus l’alcool est consommé à un âge précoce, moins la substance grise est présente dans certaines régions cérébrales connues pour ne finir leur maturation qu’en fin d’adolescence. Cette diminution de substance grise est, pour les chercheurs, une des causes des déficits cognitifs des alcooliques. L’alcool a donc comme particularité de détruire les neurones, ou, au moins, une partie. En effet, il détruit principalement le corps cellulaire du neurone (ou SOMA) et non les dentrites ou l’axone. (cf schéma d’un neurone.)Les neurones sont  détruits de deux façons. La première est directe, lors de l’absorption de très fortes doses d’alcool, tandis que la seconde est indirecte. En effet, il empêche  lentement les neurones d’absorber les vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale.

    Cette dernière se traduit par trois grands types de symptômes :

    • L’ataxie, une maladie neurologique évolutive qui débute souvent chez l’enfant. C’est une incoordination des mouvements qui n’est pas due à une faiblesse musculaire mais qui entraîne une dégénérescence des fibres nerveuses impliquées dans le contrôle de l’équilibre.

    • La polynévrite, une pathologie neurologique liée à une atteinte du système nerveux qui provoque une dégradation de la myéline, une substance grasse qui forme une sorte de gaine autour des neurones. Elle-même se caractérise par des symptômes, comme des fourmillements, des douleurs ou alors des troubles de la sensation et dans les cas extrêmes des atrophiements des muscles.

    • Des troubles de la mémoire des faits immédiats : en effet, des lésions de la région hippocampique (région interne au cerveau qui joue un rôle dans la mémoire et la navigation spatiale) entraînent chez une personne ayant ingéré beaucoup d’alcool une perte de mémoire des faits récents.  (cf schéma de l'encéphale).

    Le dernier effet produit par l’alcool sur le cerveau est la désinhibition. C‘est un phénomène provoqué par l’alcool et la plupart des autres drogues... L’alcool permet l’injection d’un neuro-transmetteur, la dopamine, ou hormone du plaisir dans le circuit de la récompense, une zone du cerveau. La dopamine, qui est naturellement produite par le corps humain est alors libérée en excès, et bloque la libération d’une autre molécule, le Gaba (une molécule inhibitrice). Lors de la libération d’un neurotransmetteur, le Gaba intervient et bloque l’entrée de ce dernier dans les synapses. Mais lorsque celui-ci est bloqué et que la dopamine est libérée en excès, on dit alors que nous sommes désinhibés. Cet état a pour symptôme une confiance en soi inébranlable, où la peur du ridicule disparait, ainsi que les barrières culturelles ou idéologiques. En bref, on se croit capable de tout accomplir

     Soigner l'alcoolisme, est-ce possible ? 

        Le seul moyen de soigner la dépendance à l'alcool est l'abstinence, que l'on nomme le sevrage, et surtout une incroyable force morale. Mais en réalité, cette maladie ne pourra jamais être soignée complètement. En effet, même après un sevrage efficace, les ex-alcooliques pourront "replonger" en réingérant une dose d'alcool, à la manière d'une drogue. Mais attention, il ne faut pas non plus croire que ceci est immédiat et surtout obligatoire : de récentes études dévoilées par la SAF (une association préventive des conséquences liées à l'alcool) portant sur l'ingestion d'alcool par une femme enceinte ont révélé des prédispositions à la dépendance alcoolique chez l'enfant et une certaine faculté à "replonger" dans l'alcool après désintoxication. Cette étude consiste à examiner la quantité d'alcool dans le sang du foetus après ingestion par la mère. Les résultats sont équivoques : l'alcool absorbé par la future maman passe par simple diffusion au travers du placenta. Entre 1/2 et 1 heure après l'ingestion, les taux d'alcoolémie maternel et foetal sont identiques, mais par contre l'élimination de la dose d'alcool se fait 2 à 3 fois plus rapidement chez la mère que chez le foetus car ce dernier n'est pas encore capable de dégrader et d'éliminer correctement l'alcool. Les effets de l'alcool sur le foetus peuvent être dévastateurs, concernant surtout la croissance de ce dernier et une hypersensibilité face à l'alcool. Ils pourraient aussi provoquer dans des cas extrêmes la mort in-utero. L'hypersensibilité deviendrait apparemment génétique et pourrait se transmettre aux descendants.

     Nous ne sommes donc pas égaux face à l'alcool. 

     

      

         L'alcoolisme est donc une maladie grave, qui a des conséquences désastreuses, et qui peut ruiner non seulement une vie, mais aussi celle des hypothétiques descendants. Pourtant, la consommation d'alcool est en constante augmentation quand on regarde du point de vu historique. Aujourd'hui, les cibles les plus touchées par l'alcoolisme sont les jeunes de moins de 20 ans, qui consomment l'alcool en très fortes doses, dans les soirées où l'abus d'alcool est un jeu.   

     

    Voici 2 schémas annexes permettant d'illustrer nos propos : 

      

     Effet sur l'organisme

     

    Schéma représentant les différentes zones du cerveau humain.

     

     

     


     Effet sur l'organisme

    Schéma représentant un neurone en trois parties

     

      

     

     

     

    Neurone= cellule qui compose le système nerveux, unique à celui-ci. Il est composé de 3 parties :

     

    - Le corps cellulaire, nommé Soma.

     

    - Plusieurs prolongements, ou ramifications au Soma, les dentrites, qui reçoivent l’information.

     

    - Une grosse ramification, l’axone, qui a la capacité d’acheminer l’information électrique ou chimique aux autres neurones.